Le Fil d’Ariane
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Auteur Lisa MANDEL
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HP - 1 - L'asile d'aliénés / Lisa MANDEL
Titre : HP - 1 - L'asile d'aliénés Type de document : texte imprimé Auteurs : Lisa MANDEL Année de publication : 2009 Langues : Français Catégories : Bande dessinée
Hôpital psychiatrique
Infirmier
Institution
Pratique
violenceMots-clés : Bande dessinée Hôpital psychiatrique Infirmier Institution Pratique Violence Résumé : Cette bande dessinée drole et pourtant amer nous plonge dans l'asile des années 60-70 vu par des infirmiers psychiatriques. Laissons l'auteur s'en expliquer Pourquoi vous êtes-vous plongée entre les murs des hôpitaux psychiatriques? Enfant, j?ai beaucoup entendu de récits hauts en couleur. Ma mère et mon beau-père étaient infirmiers en hôpital psychiatrique à Marseille, ils partaient chaque soir pour travailler la nuit. Quand j?allais me coucher, forcément, je pensais à ce qu?ils faisaient... Ma mère étant bonne conteuse, j?ai entendu beaucoup d?anecdotes sur ce qui se passait dans les dortoirs et les couloirs de l?institution. Je porte donc ce projet en moi depuis toute petite. J?ai été très marquée par leur métier, porteur de nombreux fantasmes. Y a-t-il eu un élément déclencheur qui vous a décidée à vous lancer? Oui. J?avais commencé à évoquer le projet dès 2002, car j?étais lassée de la BD jeunesse et avais envie d?un projet plus « adulte » et sérieux. Mais tout s?est emballé en 2004, quand ma mère et mon beau-père ont pris leur retraite. Le soir de leur pot de départ, deux infirmières de Pau, travaillant elles aussi en hôpital psychiatrique, ont été décapitées par un ancien patient. Ce fait divers glauque m?a poussée à donner la parole aux soignants, à travers la bande dessinée. Comment avez-vous procédé pour recueillir leurs histoires? Je les ai filmés tous les cinq ensemble, plusieurs fois. Chacun pouvait ainsi rebondir sur les propos des autres. Puis j?ai retranscrit leurs témoignages, en essayant de vérifier que ce qui m?était dit concordait avec la réalité. J?ai mis du temps à me jeter à l?eau en dessinant mais, dès que je l?ai eu entamé, j?ai mis trois mois seulement à réaliser le premier album. Dans HP, vous mettez votre humour habituel en sourdine et faites la part belle au témoignage. J?ai tenté de m?effacer totalement derrière les récits des infirmiers. J?ai utilisé un procédé théâtral, l?aparté, pour qu?ils puissent raconter leurs impressions et sentiments, et apporter ainsi des précisions sur les scènes vécues. Vous êtes-vous documentée sur la psychiatrie? Non, pas du tout. Je ne voulais pas prendre parti par rapport à ce que mes « témoins » me racontaient. Et puis, leurs récits sont déjà des pépites, ce n?était pas la peine d?en rajouter. Leur avez-vous soumis votre ouvrage avant impression? Oui, et j?ai d?ailleurs dû supprimer ou corriger certaines choses. Il m?a fallu ainsi adoucir le discours qu?ils tiennent contre les syndicats. Ils se sont partiellement rétractés, par peur de représailles. Comment avez-vous trouvé le ton juste pour traiter ce sujet? Au début, j?imaginais quelque chose de léger, enrobé d?humour noir, avec des anecdotes décalées. Mais, en creusant un peu, je me suis retrouvée aux prises avec un univers très sombre. Le processus de création de HP a été très perturbant: j?ai eu le sentiment de traiter d?une humanité qui touche le fond, et cela m?a affectée, imprégnée, déprimée. Je n?étais pas vraiment consciente de la réalité du lieu avant de m?y plonger: j?ai découvert les services vétustes, les douches à l?eau froide, le dénuement le plus total... Ce qui est tout aussi choquant, c?est que la parole ne sort pas des couloirs de l?hôpital psychiatrique. Les soignants s?expriment peu, et les malades ne sont pas écoutés. Vous représentez cette humanité sans fioriture, en dessinant des personnages effrayants physiquement... À l?époque, l?échographie et l?avortement thérapeutique n?existaient pas. Naissaient donc des « monstres », qui étaient placés en hôpital psychiatrique, comme les autistes ou les trisomiques. La distinction entre handicapés et fous n?était pas faite. Ce mélange de patients formait une véritable cour des miracles... Pourquoi utiliser l?orange comme couleur unique dans votre album? Il paraît que c?est celle de la folie. Plus prosaïquement, user d?une seule couleur permettait d?attirer le regard du lecteur sur une scène en particulier. Et puis cela m?a permis d?identifier plus facilement les personnages principaux ? ma mère par exemple, qui a les cheveux roux. Pourquoi publier HP à L?Association? Il y a plusieurs années, j?avais parlé de ce projet à Lewis Trondheim, avant son départ de L?Association. Lui-même en avait discuté avec le patron, Jean-Christophe Menu, qui m?avait proposé de signer un contrat avant même que le livre soit commencé. J?étais très contente, car j?adore le documentaire dessiné, et je me suis particulièrement enthousiasmée pour Persepolis de Marjane Satrapi, La Guerre d?Alan d?Emmanuel Guibert ou L?Ascension du Haut-Mal de David B., tous publiés par L?Association. À quand la suite? Le deuxième épisode devrait paraître en octobre 2010, je vais m?y atteler dès février prochain. Il sera plus riche que le premier, et s?attachera à décrire l?état d?esprit post-soixante-huitard, qui influence les méthodes de traitement. Le troisième parlera des hôpitaux psychiatriques actuels. Je ne sais pas encore ce que je ferai des années 80-90, qui ont vu le déclin de l?institution HP - 1 - L'asile d'aliénés [texte imprimé] / Lisa MANDEL . - 2009.
Langues : Français
Catégories : Bande dessinée
Hôpital psychiatrique
Infirmier
Institution
Pratique
violenceMots-clés : Bande dessinée Hôpital psychiatrique Infirmier Institution Pratique Violence Résumé : Cette bande dessinée drole et pourtant amer nous plonge dans l'asile des années 60-70 vu par des infirmiers psychiatriques. Laissons l'auteur s'en expliquer Pourquoi vous êtes-vous plongée entre les murs des hôpitaux psychiatriques? Enfant, j?ai beaucoup entendu de récits hauts en couleur. Ma mère et mon beau-père étaient infirmiers en hôpital psychiatrique à Marseille, ils partaient chaque soir pour travailler la nuit. Quand j?allais me coucher, forcément, je pensais à ce qu?ils faisaient... Ma mère étant bonne conteuse, j?ai entendu beaucoup d?anecdotes sur ce qui se passait dans les dortoirs et les couloirs de l?institution. Je porte donc ce projet en moi depuis toute petite. J?ai été très marquée par leur métier, porteur de nombreux fantasmes. Y a-t-il eu un élément déclencheur qui vous a décidée à vous lancer? Oui. J?avais commencé à évoquer le projet dès 2002, car j?étais lassée de la BD jeunesse et avais envie d?un projet plus « adulte » et sérieux. Mais tout s?est emballé en 2004, quand ma mère et mon beau-père ont pris leur retraite. Le soir de leur pot de départ, deux infirmières de Pau, travaillant elles aussi en hôpital psychiatrique, ont été décapitées par un ancien patient. Ce fait divers glauque m?a poussée à donner la parole aux soignants, à travers la bande dessinée. Comment avez-vous procédé pour recueillir leurs histoires? Je les ai filmés tous les cinq ensemble, plusieurs fois. Chacun pouvait ainsi rebondir sur les propos des autres. Puis j?ai retranscrit leurs témoignages, en essayant de vérifier que ce qui m?était dit concordait avec la réalité. J?ai mis du temps à me jeter à l?eau en dessinant mais, dès que je l?ai eu entamé, j?ai mis trois mois seulement à réaliser le premier album. Dans HP, vous mettez votre humour habituel en sourdine et faites la part belle au témoignage. J?ai tenté de m?effacer totalement derrière les récits des infirmiers. J?ai utilisé un procédé théâtral, l?aparté, pour qu?ils puissent raconter leurs impressions et sentiments, et apporter ainsi des précisions sur les scènes vécues. Vous êtes-vous documentée sur la psychiatrie? Non, pas du tout. Je ne voulais pas prendre parti par rapport à ce que mes « témoins » me racontaient. Et puis, leurs récits sont déjà des pépites, ce n?était pas la peine d?en rajouter. Leur avez-vous soumis votre ouvrage avant impression? Oui, et j?ai d?ailleurs dû supprimer ou corriger certaines choses. Il m?a fallu ainsi adoucir le discours qu?ils tiennent contre les syndicats. Ils se sont partiellement rétractés, par peur de représailles. Comment avez-vous trouvé le ton juste pour traiter ce sujet? Au début, j?imaginais quelque chose de léger, enrobé d?humour noir, avec des anecdotes décalées. Mais, en creusant un peu, je me suis retrouvée aux prises avec un univers très sombre. Le processus de création de HP a été très perturbant: j?ai eu le sentiment de traiter d?une humanité qui touche le fond, et cela m?a affectée, imprégnée, déprimée. Je n?étais pas vraiment consciente de la réalité du lieu avant de m?y plonger: j?ai découvert les services vétustes, les douches à l?eau froide, le dénuement le plus total... Ce qui est tout aussi choquant, c?est que la parole ne sort pas des couloirs de l?hôpital psychiatrique. Les soignants s?expriment peu, et les malades ne sont pas écoutés. Vous représentez cette humanité sans fioriture, en dessinant des personnages effrayants physiquement... À l?époque, l?échographie et l?avortement thérapeutique n?existaient pas. Naissaient donc des « monstres », qui étaient placés en hôpital psychiatrique, comme les autistes ou les trisomiques. La distinction entre handicapés et fous n?était pas faite. Ce mélange de patients formait une véritable cour des miracles... Pourquoi utiliser l?orange comme couleur unique dans votre album? Il paraît que c?est celle de la folie. Plus prosaïquement, user d?une seule couleur permettait d?attirer le regard du lecteur sur une scène en particulier. Et puis cela m?a permis d?identifier plus facilement les personnages principaux ? ma mère par exemple, qui a les cheveux roux. Pourquoi publier HP à L?Association? Il y a plusieurs années, j?avais parlé de ce projet à Lewis Trondheim, avant son départ de L?Association. Lui-même en avait discuté avec le patron, Jean-Christophe Menu, qui m?avait proposé de signer un contrat avant même que le livre soit commencé. J?étais très contente, car j?adore le documentaire dessiné, et je me suis particulièrement enthousiasmée pour Persepolis de Marjane Satrapi, La Guerre d?Alan d?Emmanuel Guibert ou L?Ascension du Haut-Mal de David B., tous publiés par L?Association. À quand la suite? Le deuxième épisode devrait paraître en octobre 2010, je vais m?y atteler dès février prochain. Il sera plus riche que le premier, et s?attachera à décrire l?état d?esprit post-soixante-huitard, qui influence les méthodes de traitement. Le troisième parlera des hôpitaux psychiatriques actuels. Je ne sais pas encore ce que je ferai des années 80-90, qui ont vu le déclin de l?institution Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 5926 L-MAND Livres Le Fil d'Ariane Livre Sorti jusqu'au 16/06/2017 HP. 2 - Crazy seventies - de 1974 à 1982 - souvenirs d'infirmiers / Lisa MANDEL
Titre de série : HP Titre : 2 - Crazy seventies - de 1974 à 1982 - souvenirs d'infirmiers Type de document : texte imprimé Auteurs : Lisa MANDEL, Auteur Editeur : Paris [France] : L'association Année de publication : DL. 2013 Collection : espôlette Importance : 1 vol. (88 p.) Présentation : ill. en coul., couv. ill. en coul. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84414-417-1 Langues : Français Résumé : Dans ce deuxième volume, Lisa Mandel poursuit son exploration de l’histoire du milieu psychiatrique en France. Ses parents et leurs amis ont chacun été affectés dans des services différents, certains adoptant des méthodes dites d’« avant-garde ». L’auteure aborde ici une période clé pour la psychiatrie qui sort de ses archaïsmes pour aller vers de nouvelles pratiques. Les années 70 ouvrent une période de libération morale, qui touche aussi le monde médical. Encore une fois Lisa Mandel s’appuie sur les témoignages de ses proches ayant travaillé dans cet univers. C’est la rencontre entre le dessin léger et humoristique de Lisa Mandel et la gravité des faits rapportés qui fait tout l’intérêt de ce second opus. HP. 2 - Crazy seventies - de 1974 à 1982 - souvenirs d'infirmiers [texte imprimé] / Lisa MANDEL, Auteur . - Paris (104 rue Ordener, France) : L'association, DL. 2013 . - 1 vol. (88 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 22 cm. - (espôlette) .
ISBN : 978-2-84414-417-1
Langues : Français
Résumé : Dans ce deuxième volume, Lisa Mandel poursuit son exploration de l’histoire du milieu psychiatrique en France. Ses parents et leurs amis ont chacun été affectés dans des services différents, certains adoptant des méthodes dites d’« avant-garde ». L’auteure aborde ici une période clé pour la psychiatrie qui sort de ses archaïsmes pour aller vers de nouvelles pratiques. Les années 70 ouvrent une période de libération morale, qui touche aussi le monde médical. Encore une fois Lisa Mandel s’appuie sur les témoignages de ses proches ayant travaillé dans cet univers. C’est la rencontre entre le dessin léger et humoristique de Lisa Mandel et la gravité des faits rapportés qui fait tout l’intérêt de ce second opus. Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 8162 BD-MAND Livres Le Fil d'Ariane BD Sorti jusqu'au 16/06/2017