Le Fil d’Ariane
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Auteur Jean-Pierre MARTIN
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L’Accueil, une clinique d’hospitalité : L’Utopie concrète du soin psychique / Jean-Pierre MARTIN
Titre : L’Accueil, une clinique d’hospitalité : L’Utopie concrète du soin psychique Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Pierre MARTIN, Auteur Année de publication : 2023 Importance : 1 vol. (222 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-14-049351-5 Prix : 23 EUR Langues : Français Catégories : Accueil
Institution
Normalité
Pratique
Réfugié
Symbolisation
TraumaIndex. décimale : WM 10 Résumé : La perspective émancipatrice de cet essai est l’alternative à une psychiatrie publique mise en crise par une gouvernance économiste néolibérale évaluable, du retour au neurologique comportemental et d’une santé mentale dominée par le sécuritaire.
Le fil conducteur est la « valeur humaine » émancipatrice de l’analyse institutionnelle et relationnelle du soin à partir de la parole des patient.es et d’un secteur psychiatrique désaliéniste implantés dans la population avec l’abrogation des lois d’internement et de ses contentions.
L’expérience concrète d’une pratique clinique d’accueil, clinique d’hospitalité, est le cheminement vers un accès au soin psychique de la subjectivité qui symbolise le sujet social avec sa sexualité et la connaissance de la psychanalyse. Redonner vie à un réel secteur public de psychiatrie s’étend aux traumas psychiques individuels et collectifs de la vie quotidienne, le mortifère de travailler deux ans de plus dans un travail déshumanisé, la pandémie virale du SARS-CoV-2 et d’une politique de non-accueil de réfugiés migrants. Les droits des patient.es sont centraux dans l’utopie concrète d’une transition politique à construire avec la population et ses élus.L’Accueil, une clinique d’hospitalité : L’Utopie concrète du soin psychique [texte imprimé] / Jean-Pierre MARTIN, Auteur . - 2023 . - 1 vol. (222 p.) : couv. ill. en coul. ; 22 cm.
ISBN : 978-2-14-049351-5 : 23 EUR
Langues : Français
Catégories : Accueil
Institution
Normalité
Pratique
Réfugié
Symbolisation
TraumaIndex. décimale : WM 10 Résumé : La perspective émancipatrice de cet essai est l’alternative à une psychiatrie publique mise en crise par une gouvernance économiste néolibérale évaluable, du retour au neurologique comportemental et d’une santé mentale dominée par le sécuritaire.
Le fil conducteur est la « valeur humaine » émancipatrice de l’analyse institutionnelle et relationnelle du soin à partir de la parole des patient.es et d’un secteur psychiatrique désaliéniste implantés dans la population avec l’abrogation des lois d’internement et de ses contentions.
L’expérience concrète d’une pratique clinique d’accueil, clinique d’hospitalité, est le cheminement vers un accès au soin psychique de la subjectivité qui symbolise le sujet social avec sa sexualité et la connaissance de la psychanalyse. Redonner vie à un réel secteur public de psychiatrie s’étend aux traumas psychiques individuels et collectifs de la vie quotidienne, le mortifère de travailler deux ans de plus dans un travail déshumanisé, la pandémie virale du SARS-CoV-2 et d’une politique de non-accueil de réfugiés migrants. Les droits des patient.es sont centraux dans l’utopie concrète d’une transition politique à construire avec la population et ses élus.Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 9204 L-MART Livres Le Fil d'Ariane Livre Disponible Émancipation de la psychiatrie / Jean-Pierre MARTIN
Titre : Émancipation de la psychiatrie : des garde-fous à l'institution démocratique Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Pierre MARTIN, Auteur Importance : 1 vol. (192 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84950-714-8 Prix : 20 EUR Note générale : La politique de santé mentale est aujourd’hui réduite à une régulation néolibérale faite de mesures sécuritaires d’enfermement et de gestion comptable.
Les soignants sont à nouveau les garde-fous d’un nouvel « ordre protectionnel » médicalisé.
L’auteur, psychiatre de service public, postule la possibilité d’une psychiatrie d’émancipation à partir du déjà-là de sa propre pratique et de celle des alternatives désaliénistes.
Il est possible, de « libérer la folie » de ses contraintes et de subvertir les politiques de santé mentale administrée au sein d’un service public de santé mental, démocratique, respectueux des droits humains des patient·es et inséré dans la cité.
En forme d’utopie concrète, le plaidoyer de Jean-Pierre Martin s’appuie sur sa propre pratique psychiatrique associant humanisme, éthique professionnelle, lutte contre l’enfermement et la raison d’État, analyse institutionnelle et… allers-retours entre Freud et Marx.Langues : Français Catégories : Démocratie
France
histoire
Politique
Psychiatrie
santé mentale
Santé publiqueRésumé : Une histoire critique de la psychiatrie, tel est le projet de ce livre, celle d'une libération de l'enfermement de la folie et de ses contraintes inhumaines, produits de la domination de la raison d'État. La notion de santé mentale a été présentée une volonté d'émancipation par la science. Elle est aujourd'hui une politique de régulation d'un marché public-privé sécuritaire, imposée hors de toute démarche démocratique. Sa gestion néolibérale est centrée sur les résultats comptables et des mesures sécuritaires d'enfermement. Dans ce contexte les soignants sont à nouveau les garde-fous d'un nouvel «ordre protectionnel» médicalisé. La rupture avec la réalité catastrophique de la psychiatrie publique est, pour l'auteur, un espace d'utopie concrète. Il l'aborde à partir de sa pratique psychiatrique au sein d'un centre d'accueil et prolonge la réflexion amorcée dans ses ouvrages précédents: Psychiatrie dans la Ville et La Rue des précaires (Érès, 2000 et 2011). L'auteur a expérimenté et postule la possibilité d'une psychiatrie différente au sein de pratiques institutionnelles ouvertes, en lien avec les «tiers sociaux» dont les familles et les structures politiques. Ce livre s'appuie sur l'apport des connaissances de la psychanalyse et des sciences sociales dans l'analyse institutionnelle, d'allers-retours entre Freud et Marx. Libérer la folie de ses contraintes médicalisées est donc une utopie concrète, une réappropriation du métier de soignant et de son éthique d'engagement humain, avec ses moyens de formation et matériels, dont les luttes ouvrent une approche renouvelée du normal et du pathologique. Une première émancipation est de subvertir les politiques de santé mentale administrées, alors que celles-ci instrumentalisent l'essor de techniques modernes en support de «bonnes pratiques» d'évaluation comptable. Une seconde est de sortir d'une politique de gestion des risques, de précaution plus que de prévention collective. Le contrôle social est la négation de toute protection sociale et de services publics solidaires, mais aussi de réels droits humains collectifs des patients. Ces deux entrées s'ouvrent à une émancipation qui sorte le patient de la naturalisation biologique et d'une supposée dangerosité dont les études sérieuses montrent qu'elle est exceptionnelle. Son émancipation politique passe donc par l'abrogation de la loi sécuritaire du 5 juillet 2011 et des lois de santé qui régentent aujourd'hui la psychiatrie. Doit être réactualisé l'ensemble des acquis de pratiques alternatives à l'asile carcéral, les expériences de secteur psychiatrique des cinquante dernières années. Une politique de santé mentale passe par les pratiques de psychothérapie institutionnelle et la reconnaissance des droits humains des patients qui participent des luttes d'émancipation dans la société. Le livre est un plaidoyer pour une transition politique vers des institutions où se mène une politique de santé mentale d'humanisation et de désaliénation du soin psychiatrique, et appelle à un débat public pour une institution démocratique de la psychiatrie. Émancipation de la psychiatrie : des garde-fous à l'institution démocratique [texte imprimé] / Jean-Pierre MARTIN, Auteur . - [s.d.] . - 1 vol. (192 p.) : couv. ill. en coul. ; 21 cm.
ISBN : 978-2-84950-714-8 : 20 EUR
La politique de santé mentale est aujourd’hui réduite à une régulation néolibérale faite de mesures sécuritaires d’enfermement et de gestion comptable.
Les soignants sont à nouveau les garde-fous d’un nouvel « ordre protectionnel » médicalisé.
L’auteur, psychiatre de service public, postule la possibilité d’une psychiatrie d’émancipation à partir du déjà-là de sa propre pratique et de celle des alternatives désaliénistes.
Il est possible, de « libérer la folie » de ses contraintes et de subvertir les politiques de santé mentale administrée au sein d’un service public de santé mental, démocratique, respectueux des droits humains des patient·es et inséré dans la cité.
En forme d’utopie concrète, le plaidoyer de Jean-Pierre Martin s’appuie sur sa propre pratique psychiatrique associant humanisme, éthique professionnelle, lutte contre l’enfermement et la raison d’État, analyse institutionnelle et… allers-retours entre Freud et Marx.
Langues : Français
Catégories : Démocratie
France
histoire
Politique
Psychiatrie
santé mentale
Santé publiqueRésumé : Une histoire critique de la psychiatrie, tel est le projet de ce livre, celle d'une libération de l'enfermement de la folie et de ses contraintes inhumaines, produits de la domination de la raison d'État. La notion de santé mentale a été présentée une volonté d'émancipation par la science. Elle est aujourd'hui une politique de régulation d'un marché public-privé sécuritaire, imposée hors de toute démarche démocratique. Sa gestion néolibérale est centrée sur les résultats comptables et des mesures sécuritaires d'enfermement. Dans ce contexte les soignants sont à nouveau les garde-fous d'un nouvel «ordre protectionnel» médicalisé. La rupture avec la réalité catastrophique de la psychiatrie publique est, pour l'auteur, un espace d'utopie concrète. Il l'aborde à partir de sa pratique psychiatrique au sein d'un centre d'accueil et prolonge la réflexion amorcée dans ses ouvrages précédents: Psychiatrie dans la Ville et La Rue des précaires (Érès, 2000 et 2011). L'auteur a expérimenté et postule la possibilité d'une psychiatrie différente au sein de pratiques institutionnelles ouvertes, en lien avec les «tiers sociaux» dont les familles et les structures politiques. Ce livre s'appuie sur l'apport des connaissances de la psychanalyse et des sciences sociales dans l'analyse institutionnelle, d'allers-retours entre Freud et Marx. Libérer la folie de ses contraintes médicalisées est donc une utopie concrète, une réappropriation du métier de soignant et de son éthique d'engagement humain, avec ses moyens de formation et matériels, dont les luttes ouvrent une approche renouvelée du normal et du pathologique. Une première émancipation est de subvertir les politiques de santé mentale administrées, alors que celles-ci instrumentalisent l'essor de techniques modernes en support de «bonnes pratiques» d'évaluation comptable. Une seconde est de sortir d'une politique de gestion des risques, de précaution plus que de prévention collective. Le contrôle social est la négation de toute protection sociale et de services publics solidaires, mais aussi de réels droits humains collectifs des patients. Ces deux entrées s'ouvrent à une émancipation qui sorte le patient de la naturalisation biologique et d'une supposée dangerosité dont les études sérieuses montrent qu'elle est exceptionnelle. Son émancipation politique passe donc par l'abrogation de la loi sécuritaire du 5 juillet 2011 et des lois de santé qui régentent aujourd'hui la psychiatrie. Doit être réactualisé l'ensemble des acquis de pratiques alternatives à l'asile carcéral, les expériences de secteur psychiatrique des cinquante dernières années. Une politique de santé mentale passe par les pratiques de psychothérapie institutionnelle et la reconnaissance des droits humains des patients qui participent des luttes d'émancipation dans la société. Le livre est un plaidoyer pour une transition politique vers des institutions où se mène une politique de santé mentale d'humanisation et de désaliénation du soin psychiatrique, et appelle à un débat public pour une institution démocratique de la psychiatrie. Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 9045 L-MART Livres Le Fil d'Ariane Livre Disponible Psychiatrie dans la ville. Pratiques et clinique de terrain / Jean-Pierre MARTIN
Titre : Psychiatrie dans la ville. Pratiques et clinique de terrain Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Pierre MARTIN Année de publication : 2000 Importance : 220 p. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86586-756-1 Langues : Français Catégories : Accueil
Crise
Ethique
évolution
histoire
Politique de santé mentale
Prise en charge
Psychiatrie sociale
Réadaptation
Réseau
SociothérapieMots-clés : Psychiatrie sociale Réadaptation Réseau Politique de santé mentale Histoire Évolution Crise Accueil Prise en charge Ethique Sociothérapie Résumé : Selon l'auteur, les dotations budgétaires restrictives ainsi que les théories biocomportementale et urgentiste qui étayent un nouvel ordre médico-gestionnaire réduisent toute politique de santé mentale à une épidémiologie normative. Il milite pour une politique de santé mentale intégrée à la politique de la ville dans laquelle le sujet citoyen et la communauté sont des acteurs à part entière. Psychiatrie dans la ville. Pratiques et clinique de terrain [texte imprimé] / Jean-Pierre MARTIN . - 2000 . - 220 p.
ISBN : 978-2-86586-756-1
Langues : Français
Catégories : Accueil
Crise
Ethique
évolution
histoire
Politique de santé mentale
Prise en charge
Psychiatrie sociale
Réadaptation
Réseau
SociothérapieMots-clés : Psychiatrie sociale Réadaptation Réseau Politique de santé mentale Histoire Évolution Crise Accueil Prise en charge Ethique Sociothérapie Résumé : Selon l'auteur, les dotations budgétaires restrictives ainsi que les théories biocomportementale et urgentiste qui étayent un nouvel ordre médico-gestionnaire réduisent toute politique de santé mentale à une épidémiologie normative. Il milite pour une politique de santé mentale intégrée à la politique de la ville dans laquelle le sujet citoyen et la communauté sont des acteurs à part entière. Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 889 L-MART Livres Le Fil d'Ariane Livre Disponible La rue des Précaires - Soins psychiatriques et précarités / Jean-Pierre MARTIN
Titre : La rue des Précaires - Soins psychiatriques et précarités Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean-Pierre MARTIN Année de publication : 2011 Importance : 222 ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7492-1415-3 Langues : Français Catégories : Errance
Pratique
Précarité
Souffrance
TraumaMots-clés : Précarité Souffrance Errance Trauma Pratique Résumé : L'errance dans la rue et ses prolongements (les accueils d'urgence et de stabilisation) sont-ils un nouveau paradigme de l'anormalité ? La souffrance psychique quitte sa dimension humaine pour être l'objet d'une traque biopolitique, qui, mobilisant professionnels de différents champs du social et du sanitaire, entraîne la multiplication des dispositifs médico-administratifs à l'économie gestionnaire. Cet ouvrage tente de porter un regard positif sur le «prendre soin» collectif, l'écoute de la précarité et l'élaboration de voies de sortie de la rue qui ne sauraient être seulement psychiatriques. Au maintien et à l'extension de rapports de domination généralisés, en particulier les violences faites aux femmes, il oppose des pratiques cliniques qui reconnaissent les sujets humains en situation d'exclusion et de précarité comme créateurs et non uniquement victimes de leur destin. L'auteur interroge les rapports entre trauma et souffrance psychique, la place du soin psychiatrique dans cette question sociale, les impasses du paravent humanitaire et des politiques de santé mentale et de logement social face aux situations d'exclusion, mais aussi les pratiques juridiques et législatives d'inscription dans la précarité. Il s'agit là d'un enjeu historique, considéré comme «utopie concrète», d'une société véritablement démocratique. Jean-Pierre Martin est psychiatre de service public, chef de service d'un secteur du centre de Paris. Il a travaillé de nombreuses années dans le nord de la France. Il s'inscrit aujourd'hui, dans les pratiques du mouvement social et dans l'approche des phénomènes de précarité. Il a été membre fondateur de l'association Accueil, il est membre actif du Comité européen : droit, éthique et psychiatrie. Extrait Écoutes de la précarité En introduisant la toile de fond politique et historique de la lutte contre la pauvreté depuis le Moyen Âge, puis l'émergence de la notion de précarité et des inégalités sociales, nous n'avons pas abordé précisément en quoi le discours sur la précarité produit un nouveau paradigme : celui de renvoyer «l'être sans» à son défaut d'adaptation psychologique, tentative de réduire l'anthropologie à une science de la nature. C'est cette dimension à laquelle la psychiatrie est sommée de répondre par les gouvernants actuels, nouvelle version de dire la vie de ce que Michel Foucault relevait comme un discours sur «des hommes infâmes», ces hommes sans réputation, à la rue, qui arrivent, pour un bref instant, «d'être tirés de leur obscurité par les faisceaux du pouvoir... atteignant le point le plus intense de leur vie». Ils représentent tous les «sans», dont les fous dans les lieux de soins psychiatriques. Le psychiatre est donc habitué à côtoyer cette souffrance sociale, mais le plus souvent l'ignore au nom de sa science. Cet engagement à leur côté et le combat pour la reconnaissance de leurs droits sont donc consubstantiels de la connaissance anthropologique. Nous retrouvons en effet chez les précaires ce discours arbitraire sur l'interné, sur l'interdit de séjour, le sans-papiers et les soins «forcés» qui privent de toute citoyenneté. Dans cette référence au sujet social, il apparaît des droits sociaux bafoués et c'est le sens du travail clinique de les réintroduire, de les revendiquer à travers le travail thérapeutique de socialisation. La liberté passe par ce droit au logement, à des ressources minimums, à l'accès à la formation et au travail comme aux soins. Ce combat semble, sans cesse, à recommencer dans une société soumise à une précarité croissante et généralisée, où la vulnérabilité et la disqualification ont des conséquences multiples sur la santé mentale de ceux qui en sont victimes. Soigner est donc une référence collective par son articulation entre réseaux sociaux. Or la violence du modèle de la réussite individuelle qui s'exprime dans la crise financière internationale actuelle, où le cynisme et le mépris de l'autre sont omniprésents, fait émerger la notion de défense psychique collective, qui se traduit aujourd'hui dans le prendre soin solidaire avec les laissés-pour-compte. Nous verrons plus loin les pratiques que ce recours entraîne, mais soulignons, dès maintenant, que cette actualité du care américain est la conséquence de la société néolibérale qui a privilégié l'individualisation de la solidarité dans le self government et sa transformation en marché économique en lieu et place des solidarités collectives. Nous retrouvons ici la question de la naturalisation de l'échec à réussir comme forme de l'anormalité et le recours à une organisation de surveillance de chaque individu. Ce combat pour la reconnaissance du sujet se mène en lien avec ce que nous nommons les tiers du travail thérapeutique que sont les familles, les associations de patients et les partenaires du sanitaire et du social, mobilisés par la personne errante ou précarisée, quelles qu'en soient les causes. Contrairement à ce qui est souvent dénié comme une tâche clinicienne par de nombreux psychiatres, ce travail relationnel multiple est autant d'approches du symptôme et de son traitement. Biographie de l'auteur Jean-Pierre Martin est psychiatre de service public, chef de service d'un secteur du centre de Paris. La rue des Précaires - Soins psychiatriques et précarités [texte imprimé] / Jean-Pierre MARTIN . - 2011 . - 222.
ISBN : 978-2-7492-1415-3
Langues : Français
Catégories : Errance
Pratique
Précarité
Souffrance
TraumaMots-clés : Précarité Souffrance Errance Trauma Pratique Résumé : L'errance dans la rue et ses prolongements (les accueils d'urgence et de stabilisation) sont-ils un nouveau paradigme de l'anormalité ? La souffrance psychique quitte sa dimension humaine pour être l'objet d'une traque biopolitique, qui, mobilisant professionnels de différents champs du social et du sanitaire, entraîne la multiplication des dispositifs médico-administratifs à l'économie gestionnaire. Cet ouvrage tente de porter un regard positif sur le «prendre soin» collectif, l'écoute de la précarité et l'élaboration de voies de sortie de la rue qui ne sauraient être seulement psychiatriques. Au maintien et à l'extension de rapports de domination généralisés, en particulier les violences faites aux femmes, il oppose des pratiques cliniques qui reconnaissent les sujets humains en situation d'exclusion et de précarité comme créateurs et non uniquement victimes de leur destin. L'auteur interroge les rapports entre trauma et souffrance psychique, la place du soin psychiatrique dans cette question sociale, les impasses du paravent humanitaire et des politiques de santé mentale et de logement social face aux situations d'exclusion, mais aussi les pratiques juridiques et législatives d'inscription dans la précarité. Il s'agit là d'un enjeu historique, considéré comme «utopie concrète», d'une société véritablement démocratique. Jean-Pierre Martin est psychiatre de service public, chef de service d'un secteur du centre de Paris. Il a travaillé de nombreuses années dans le nord de la France. Il s'inscrit aujourd'hui, dans les pratiques du mouvement social et dans l'approche des phénomènes de précarité. Il a été membre fondateur de l'association Accueil, il est membre actif du Comité européen : droit, éthique et psychiatrie. Extrait Écoutes de la précarité En introduisant la toile de fond politique et historique de la lutte contre la pauvreté depuis le Moyen Âge, puis l'émergence de la notion de précarité et des inégalités sociales, nous n'avons pas abordé précisément en quoi le discours sur la précarité produit un nouveau paradigme : celui de renvoyer «l'être sans» à son défaut d'adaptation psychologique, tentative de réduire l'anthropologie à une science de la nature. C'est cette dimension à laquelle la psychiatrie est sommée de répondre par les gouvernants actuels, nouvelle version de dire la vie de ce que Michel Foucault relevait comme un discours sur «des hommes infâmes», ces hommes sans réputation, à la rue, qui arrivent, pour un bref instant, «d'être tirés de leur obscurité par les faisceaux du pouvoir... atteignant le point le plus intense de leur vie». Ils représentent tous les «sans», dont les fous dans les lieux de soins psychiatriques. Le psychiatre est donc habitué à côtoyer cette souffrance sociale, mais le plus souvent l'ignore au nom de sa science. Cet engagement à leur côté et le combat pour la reconnaissance de leurs droits sont donc consubstantiels de la connaissance anthropologique. Nous retrouvons en effet chez les précaires ce discours arbitraire sur l'interné, sur l'interdit de séjour, le sans-papiers et les soins «forcés» qui privent de toute citoyenneté. Dans cette référence au sujet social, il apparaît des droits sociaux bafoués et c'est le sens du travail clinique de les réintroduire, de les revendiquer à travers le travail thérapeutique de socialisation. La liberté passe par ce droit au logement, à des ressources minimums, à l'accès à la formation et au travail comme aux soins. Ce combat semble, sans cesse, à recommencer dans une société soumise à une précarité croissante et généralisée, où la vulnérabilité et la disqualification ont des conséquences multiples sur la santé mentale de ceux qui en sont victimes. Soigner est donc une référence collective par son articulation entre réseaux sociaux. Or la violence du modèle de la réussite individuelle qui s'exprime dans la crise financière internationale actuelle, où le cynisme et le mépris de l'autre sont omniprésents, fait émerger la notion de défense psychique collective, qui se traduit aujourd'hui dans le prendre soin solidaire avec les laissés-pour-compte. Nous verrons plus loin les pratiques que ce recours entraîne, mais soulignons, dès maintenant, que cette actualité du care américain est la conséquence de la société néolibérale qui a privilégié l'individualisation de la solidarité dans le self government et sa transformation en marché économique en lieu et place des solidarités collectives. Nous retrouvons ici la question de la naturalisation de l'échec à réussir comme forme de l'anormalité et le recours à une organisation de surveillance de chaque individu. Ce combat pour la reconnaissance du sujet se mène en lien avec ce que nous nommons les tiers du travail thérapeutique que sont les familles, les associations de patients et les partenaires du sanitaire et du social, mobilisés par la personne errante ou précarisée, quelles qu'en soient les causes. Contrairement à ce qui est souvent dénié comme une tâche clinicienne par de nombreux psychiatres, ce travail relationnel multiple est autant d'approches du symptôme et de son traitement. Biographie de l'auteur Jean-Pierre Martin est psychiatre de service public, chef de service d'un secteur du centre de Paris. Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 6993 L-MART Livres Le Fil d'Ariane Livre Disponible