Le Fil d’Ariane
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Auteur Marie-Noëlle BESANçON
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Arrêtons de marcher sur la tête / Marie-Noëlle BESANçON
Titre : Arrêtons de marcher sur la tête Type de document : texte imprimé Auteurs : Marie-Noëlle BESANçON ; Bernard JOLIVET Année de publication : 2009 Importance : 206 ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7082-4068-1 Langues : Français Résumé : Marie-Noëlle Besançon est psychiatre, psychothérapeute. Elle est l'auteur (avec Marie-Thérèse Renaud) du livre on dit qu'ils sont fous et je vis avec eux (Éditions de l'Atelier, 2006) qui raconte l'histoire de l'association Les Invités au Festin à Besançon qu'elle a fondée avec Jean Besançon. Bemard Jolivet, Médecin des hôpitaux psychiatriques, exerça plusieurs années au sein du service public, avant de créer plusieurs établissements associatifs de soins et de réadaptation à Paris. Il est l'auteur du livre Parcours du sanitaire au social en psychiatrie (Éditions Frison-Roche, 1994) et de nombreuses publications. Il est président d'honneur de la Fédération d'aide à la santé mentale Croix-Marine. Quelle est la place des personnes souffrant de troubles psychiques dans notre société ? De quels soins et de quelles aides peuvent-elles bénéficier ? La psychiatrie, chargée d'y répondre, est en crise, dit-on ; et depuis plusieurs années on s'efforce par des plans et des mesures successifs d'y remédier sans grand succès. Au point que l'on pourrait pen-ser que la société marche sur la tête " et refuse de voir et d'entendre. Il est urgent de changer radica-lement de perspectives. Ce livre, écrit par deux praticiens ayant une longue expérience de la psy-chiatrie publique, privée et associative, remet en cause les systèmes anciens pour oser des construc-tions nouvelles. La reconnaissance de la pleine citoyenneté des personnes souffrant de troubles psychiques est à la base de leur démarche. Il s'agit en effet de penser une organisation qui allie soins et vie sociale au coeur même de la Cité. Inspiré par l'expérience pionnière de l'association Les invités au Festin à Besançon, enrichi aussi par celles - multiples - en France et en Europe, ce livre formule des propositions afin qu'advienne une psychiatrie citoyenne. La seule qui puisse redonner du sens aux pratiques des soignants, à la vie des soignés et à celle de leurs familles. Sommaire ?Comment marche-t-on sur la tête ? Regard critique sur le système actuel ?Une brève histoire de la psychiatrie ?Les avatars du système ?Les impasses ?Des réformes ambiguës ?Paroles ?La meilleure façon de marcher. Réaliser une psychiatrie citoyenne ?Des expériences de psychiatrie citoyenne ?L'expérience des Invités au Festin ?L'esprit et les principes d'une psychiatrie citoyenne ?Une vision nouvelle ?Remettre sur pied par la travail Il s?agit d?un ouvrage très original construit sur un mode chronologique du passé à un futur utopique ( ?)en passant par un présent catastrophique. Il est dédié aux sujets souffrants qui ont incité les auteurs à présenter les conditions d?un « renouveau de la psychiatrie...la psychiatrie citoyenne . Il commence - jusqu?à la page 48 - par une brève histoire de la psychiatrie, qui se termine par un bilan actuel (pas particulièrement euphorique) Ce début est indispensable pour les jeunes générations qui ont besoin de suivre le cheminement de l?évolution de la prise en charge. Pour les plus âgés, ils peuvent commencer leur lecture instructive à la page 49. où commence l??uvre critique originale par la description de l?errance, la rue, la prison par une citation de Xavier Emmanuelli « 60% des gens de la rue ont une souffrance psychique et 95% d?entre eux sont connus des services psychiatriques...qui n?ont pas trouvé de solution. La fonction accueillante de l?asile n?existe plus et n?a pas été remplacée ...dans notre conception du soin psychiatrique, il manque cette mise à l?abri » Sur une population de sans-abri décédée à Marseille, en 2006, Vincent Girard note que l?espérance de vie de ces personnes a été de 37 ans et leur taux de suicide de 15,9 % ! Quant à la prison, 21% des détenus, à l?arrivée en prison souffraient de troubles psychiatriques graves dont 7 % de schizophrénie. Je ne parlerai pas de la surpopulation dont parlent les auteurs avec ses conséquences, ayant longuement traité ce sujet ailleurs. La France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des Droits de l?Homme pour « détention de personnes souffrant de troubles psychiques... » Quant à la dangerosité des malades mentaux sur laquelle glosent trop souvent la communication populiste gouvernementale et une certaine presse, cherchant à améliorer son tirage par la peur, il faut savoir que « 95% des crimes sont commis par des personnes qui n?ont pas de troubles mentaux et les patients psychiatriques sont douze fois plus souvent victimes que la population générale » Puis est décrite l?inflation du terme « handicap psychique » qui n?obéit à aucune séméiologie et stigmatise davantage le sujet, et ce n?est pas « l?impasse du médico-social » qui arrange les choses en contribuant à « compartimenter le médico-social et le social d?un côté et le sanitaire de l?autre. Quant au « risque zéro, il n?existera jamais », et tant mieux ! ... » Les auteurs, au passage, critiquent l?essor des neurosciences et de leurs applications ; c?est le seul point où je veux marquer mon désaccord avec eux, car c?est un contre sens de penser à la robotisation et la quantification, alors que le système de nos milliards de neurones n?existe qu?à exemplaire unique, même chez les jumeaux et qu?il ne traite pas l?en soi dans la boucle qu?il fait avec l?Umwelt mais le pour soi et le sens (ce que Piaget a montré, il y a longtemps) Quant aux réformes récentes concernant la psychiatrie, les auteurs montrent. Leur ambiguïté et beaucoup d?Européens disent que « La France a été le premier pays à ouvrir les asiles et il sera le denier à les fermer » Je ne peux rapporter ici toute l?étude critique des réformes des divers gouvernements pendant ce début du XXI° siècle. Suivent quelques « paroles » de patients, de parents de patients. La partie essentielle de l?ouvrage commence avec la seconde partie où l?on découvre quelques tentatives vers une « psychiatrie citoyenne » : citons le secteur de Lille-est, les « pairs-aidant », les groupes d?entraide mutuelle (GEM), l?implication des élus et des citoyens sur le territoire, la Charte du Groupe Santé Mentale des V°et VI° arrondissements de Paris, puis quelques exemples en Italie (Trieste), au Royaume-Uni, en Espagne, Grèce, Roumanie, Scandinavie... Enfin est détaillée l?expérience qui semble aux auteurs, la plus aboutie de toutes, celle des « Invités au Festin () dans la région de Besançon avec « La Maison des Sources » et ses trois structures : Le Jardin (accueil de jour) La Fontaine (GEM) Les Capucines et La Lanterne (lieux de vie) Des salariés et des bénévoles en assurent le fonctionnement et je laisse le lecteur découvrir l?originalité et la richesse du système, fruit de multiples expériences antérieures comme l?Institut Marcel Rivière (IMR), d?hôpitaux de jour ou de nuit, aussi bien que d?ateliers divers car le travail (et le sport ainsi que la production artistique) participent à la thérapeutique, comme je l?ai pratiqué à l?IMR pendant de nombreuses années. Ce système ne peut fonctionner qu?en réseau avec des pôles différents aux fonctions multiples, en interconnexion. A partir de cette longue promenade dans le temps, l?espace, mais aussi à travers symboles et concepts, les auteurs passent à la promotion d?une psychiatrie citoyenne à distinguer de la santé mentale, sorte de nébuleuse qui concerne la société et qui dynamisera la santé publique, lorsqu?elle y sera vraiment intégrée.. La conclusion, c?est un rêve des auteurs, une utopie où l?on trouverait anéantis les obstacles liés à l?inertie (aussi bien au sens physique qu?administratif) des processus sociaux, qui s?opposent à la réalisation de ce v?u et promeut les méthodes qui permettraient la réussite dans ce domaine de la prise en charge des troubles mentaux et de leurs conséquences. : la psychiatrie citoyenne. Ce livre est à conseiller à tous ceux qui ont à travailler avec ces problèmes à un titre ou un autre. Aux sceptiques, je dirai : « Ils ne savaient pas que c?était impossible, alors ils l?ont réalisé » Claude Leroy Arrêtons de marcher sur la tête [texte imprimé] / Marie-Noëlle BESANçON ; Bernard JOLIVET . - 2009 . - 206.
ISBN : 978-2-7082-4068-1
Langues : Français
Résumé : Marie-Noëlle Besançon est psychiatre, psychothérapeute. Elle est l'auteur (avec Marie-Thérèse Renaud) du livre on dit qu'ils sont fous et je vis avec eux (Éditions de l'Atelier, 2006) qui raconte l'histoire de l'association Les Invités au Festin à Besançon qu'elle a fondée avec Jean Besançon. Bemard Jolivet, Médecin des hôpitaux psychiatriques, exerça plusieurs années au sein du service public, avant de créer plusieurs établissements associatifs de soins et de réadaptation à Paris. Il est l'auteur du livre Parcours du sanitaire au social en psychiatrie (Éditions Frison-Roche, 1994) et de nombreuses publications. Il est président d'honneur de la Fédération d'aide à la santé mentale Croix-Marine. Quelle est la place des personnes souffrant de troubles psychiques dans notre société ? De quels soins et de quelles aides peuvent-elles bénéficier ? La psychiatrie, chargée d'y répondre, est en crise, dit-on ; et depuis plusieurs années on s'efforce par des plans et des mesures successifs d'y remédier sans grand succès. Au point que l'on pourrait pen-ser que la société marche sur la tête " et refuse de voir et d'entendre. Il est urgent de changer radica-lement de perspectives. Ce livre, écrit par deux praticiens ayant une longue expérience de la psy-chiatrie publique, privée et associative, remet en cause les systèmes anciens pour oser des construc-tions nouvelles. La reconnaissance de la pleine citoyenneté des personnes souffrant de troubles psychiques est à la base de leur démarche. Il s'agit en effet de penser une organisation qui allie soins et vie sociale au coeur même de la Cité. Inspiré par l'expérience pionnière de l'association Les invités au Festin à Besançon, enrichi aussi par celles - multiples - en France et en Europe, ce livre formule des propositions afin qu'advienne une psychiatrie citoyenne. La seule qui puisse redonner du sens aux pratiques des soignants, à la vie des soignés et à celle de leurs familles. Sommaire ?Comment marche-t-on sur la tête ? Regard critique sur le système actuel ?Une brève histoire de la psychiatrie ?Les avatars du système ?Les impasses ?Des réformes ambiguës ?Paroles ?La meilleure façon de marcher. Réaliser une psychiatrie citoyenne ?Des expériences de psychiatrie citoyenne ?L'expérience des Invités au Festin ?L'esprit et les principes d'une psychiatrie citoyenne ?Une vision nouvelle ?Remettre sur pied par la travail Il s?agit d?un ouvrage très original construit sur un mode chronologique du passé à un futur utopique ( ?)en passant par un présent catastrophique. Il est dédié aux sujets souffrants qui ont incité les auteurs à présenter les conditions d?un « renouveau de la psychiatrie...la psychiatrie citoyenne . Il commence - jusqu?à la page 48 - par une brève histoire de la psychiatrie, qui se termine par un bilan actuel (pas particulièrement euphorique) Ce début est indispensable pour les jeunes générations qui ont besoin de suivre le cheminement de l?évolution de la prise en charge. Pour les plus âgés, ils peuvent commencer leur lecture instructive à la page 49. où commence l??uvre critique originale par la description de l?errance, la rue, la prison par une citation de Xavier Emmanuelli « 60% des gens de la rue ont une souffrance psychique et 95% d?entre eux sont connus des services psychiatriques...qui n?ont pas trouvé de solution. La fonction accueillante de l?asile n?existe plus et n?a pas été remplacée ...dans notre conception du soin psychiatrique, il manque cette mise à l?abri » Sur une population de sans-abri décédée à Marseille, en 2006, Vincent Girard note que l?espérance de vie de ces personnes a été de 37 ans et leur taux de suicide de 15,9 % ! Quant à la prison, 21% des détenus, à l?arrivée en prison souffraient de troubles psychiatriques graves dont 7 % de schizophrénie. Je ne parlerai pas de la surpopulation dont parlent les auteurs avec ses conséquences, ayant longuement traité ce sujet ailleurs. La France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des Droits de l?Homme pour « détention de personnes souffrant de troubles psychiques... » Quant à la dangerosité des malades mentaux sur laquelle glosent trop souvent la communication populiste gouvernementale et une certaine presse, cherchant à améliorer son tirage par la peur, il faut savoir que « 95% des crimes sont commis par des personnes qui n?ont pas de troubles mentaux et les patients psychiatriques sont douze fois plus souvent victimes que la population générale » Puis est décrite l?inflation du terme « handicap psychique » qui n?obéit à aucune séméiologie et stigmatise davantage le sujet, et ce n?est pas « l?impasse du médico-social » qui arrange les choses en contribuant à « compartimenter le médico-social et le social d?un côté et le sanitaire de l?autre. Quant au « risque zéro, il n?existera jamais », et tant mieux ! ... » Les auteurs, au passage, critiquent l?essor des neurosciences et de leurs applications ; c?est le seul point où je veux marquer mon désaccord avec eux, car c?est un contre sens de penser à la robotisation et la quantification, alors que le système de nos milliards de neurones n?existe qu?à exemplaire unique, même chez les jumeaux et qu?il ne traite pas l?en soi dans la boucle qu?il fait avec l?Umwelt mais le pour soi et le sens (ce que Piaget a montré, il y a longtemps) Quant aux réformes récentes concernant la psychiatrie, les auteurs montrent. Leur ambiguïté et beaucoup d?Européens disent que « La France a été le premier pays à ouvrir les asiles et il sera le denier à les fermer » Je ne peux rapporter ici toute l?étude critique des réformes des divers gouvernements pendant ce début du XXI° siècle. Suivent quelques « paroles » de patients, de parents de patients. La partie essentielle de l?ouvrage commence avec la seconde partie où l?on découvre quelques tentatives vers une « psychiatrie citoyenne » : citons le secteur de Lille-est, les « pairs-aidant », les groupes d?entraide mutuelle (GEM), l?implication des élus et des citoyens sur le territoire, la Charte du Groupe Santé Mentale des V°et VI° arrondissements de Paris, puis quelques exemples en Italie (Trieste), au Royaume-Uni, en Espagne, Grèce, Roumanie, Scandinavie... Enfin est détaillée l?expérience qui semble aux auteurs, la plus aboutie de toutes, celle des « Invités au Festin () dans la région de Besançon avec « La Maison des Sources » et ses trois structures : Le Jardin (accueil de jour) La Fontaine (GEM) Les Capucines et La Lanterne (lieux de vie) Des salariés et des bénévoles en assurent le fonctionnement et je laisse le lecteur découvrir l?originalité et la richesse du système, fruit de multiples expériences antérieures comme l?Institut Marcel Rivière (IMR), d?hôpitaux de jour ou de nuit, aussi bien que d?ateliers divers car le travail (et le sport ainsi que la production artistique) participent à la thérapeutique, comme je l?ai pratiqué à l?IMR pendant de nombreuses années. Ce système ne peut fonctionner qu?en réseau avec des pôles différents aux fonctions multiples, en interconnexion. A partir de cette longue promenade dans le temps, l?espace, mais aussi à travers symboles et concepts, les auteurs passent à la promotion d?une psychiatrie citoyenne à distinguer de la santé mentale, sorte de nébuleuse qui concerne la société et qui dynamisera la santé publique, lorsqu?elle y sera vraiment intégrée.. La conclusion, c?est un rêve des auteurs, une utopie où l?on trouverait anéantis les obstacles liés à l?inertie (aussi bien au sens physique qu?administratif) des processus sociaux, qui s?opposent à la réalisation de ce v?u et promeut les méthodes qui permettraient la réussite dans ce domaine de la prise en charge des troubles mentaux et de leurs conséquences. : la psychiatrie citoyenne. Ce livre est à conseiller à tous ceux qui ont à travailler avec ces problèmes à un titre ou un autre. Aux sceptiques, je dirai : « Ils ne savaient pas que c?était impossible, alors ils l?ont réalisé » Claude Leroy Exemplaires
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