Titre : | Les airs de famille - une philosophie des affinités | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | François NOUDELMANN, Auteur | Editeur : | Paris [France] : Gallimard | Année de publication : | Cop. 2012 | Collection : | nrf essai | Importance : | 1 vol. (322 p.) | Format : | 21 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-07-013576-9 | Langues : | Français | Résumé : | Les ressemblances de famille s'attachent à des motifs saugrenus : la forme d'un
nez, un grain de beauté, une allure décidée, mais aussi un tempérament sexuel ou
une maladie héréditaire.
Relier des êtres qui se ressemblent - l'enfant à ses parents, l'animal à sa race -
confirme l'ordre du monde. Chacun trouve sa place dans le déroulé des filiations.
Mais parfois des formes louches dérogent aux apparentements naturels.
L'imagination des femmes enceintes fut souvent alléguée pour expliquer ces
bizarreries. Plus rigoureuses, les sciences du vivant s'employèrent à trouver la raison généalogique permettant
de distinguer entre les semblables.
Le siècle de Darwin, féru de typologies, inventa des familles d'oreilles et de crânes pour décrypter les
physionomies saines ou criminelles. La codification des types est cependant menacée par l'extension infinie des
airs de famille qui suggèrent un vertige : n'importe qui peut ressembler à n'importe quoi ! Aux portraits robots
ils opposent le flou photographique des visages. Wittgenstein s'en inspira pour modifier toute la grammaire des
parentés.
Lorsque ces airs sont aussi entêtants que des musiques, ils deviennent des affinités. Ce mot ancien désigne des
échanges subtils entre des sujets, selon le milieu et l'occasion. Réactualisé par les sites de rencontres, il se
réduit aujourd'hui à l'assortiment des mêmes goûts. Mais les affinités, au contraire, composent avec le
dissemblable. Leurs voisinages magnétiques effrayèrent Kant et Goethe. Insidieuses ou fulgurantes, les affinités
transportent une puissance de désaffinité. |
Les airs de famille - une philosophie des affinités [texte imprimé] / François NOUDELMANN, Auteur . - Paris (5, rue Gaston-Gallimard, 75328, France) : Gallimard, Cop. 2012 . - 1 vol. (322 p.) ; 21 cm. - ( nrf essai) . ISBN : 978-2-07-013576-9 Langues : Français Résumé : | Les ressemblances de famille s'attachent à des motifs saugrenus : la forme d'un
nez, un grain de beauté, une allure décidée, mais aussi un tempérament sexuel ou
une maladie héréditaire.
Relier des êtres qui se ressemblent - l'enfant à ses parents, l'animal à sa race -
confirme l'ordre du monde. Chacun trouve sa place dans le déroulé des filiations.
Mais parfois des formes louches dérogent aux apparentements naturels.
L'imagination des femmes enceintes fut souvent alléguée pour expliquer ces
bizarreries. Plus rigoureuses, les sciences du vivant s'employèrent à trouver la raison généalogique permettant
de distinguer entre les semblables.
Le siècle de Darwin, féru de typologies, inventa des familles d'oreilles et de crânes pour décrypter les
physionomies saines ou criminelles. La codification des types est cependant menacée par l'extension infinie des
airs de famille qui suggèrent un vertige : n'importe qui peut ressembler à n'importe quoi ! Aux portraits robots
ils opposent le flou photographique des visages. Wittgenstein s'en inspira pour modifier toute la grammaire des
parentés.
Lorsque ces airs sont aussi entêtants que des musiques, ils deviennent des affinités. Ce mot ancien désigne des
échanges subtils entre des sujets, selon le milieu et l'occasion. Réactualisé par les sites de rencontres, il se
réduit aujourd'hui à l'assortiment des mêmes goûts. Mais les affinités, au contraire, composent avec le
dissemblable. Leurs voisinages magnétiques effrayèrent Kant et Goethe. Insidieuses ou fulgurantes, les affinités
transportent une puissance de désaffinité. |
|  |