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Auteur Jacques Debouzy
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Ecrits 2 - Les fondements de la psychologie / Georges Politzer
Titre : Ecrits 2 - Les fondements de la psychologie Type de document : texte imprimé Auteurs : Georges Politzer (1903-1942), Auteur ; Jacques Debouzy Editeur : Paris : Ed. Sociales Année de publication : 1981 Importance : 302 p. Format : 17 cm Note générale : Georges Politzer, né en 1903 à Nagyvárad (Hongrie) - aujourd'hui Oradea, en Roumanie (région de Transylvanie) - et fusillé le 23 mai 1942 au Mont-Valérien, est un philosophe, résistant et théoricien marxiste français d'origine juive hongroise. Sa seconde épouse était Maï Politzer. Catégories : Marxisme
Philosophie
Psychanalyse
PsychologieRésumé : Politzer critique de la psychanalyse freudienne
Dans l’ensemble, même si les positions divergent sur le sujet, la position de Politzer sur la psychanalyse est plutôt marquée par une certaine ambivalence même si certains de ses propos sont très critiques.
Prises de position de Politzer dans les années 1920-1930
En 1924 Politzer écrit : «
« La charpente théorique de la psychanalyse est tout ce qu’il y a de plus provisoire. Les théories que Freud appelle lui-même « topiques », à savoir la distinction entre l’inconscient, le préconscient et le conscient sont de grossières hypothèses de travail, de même que les hypostases comme la Censure, le Refoulement, et même la Libido. Sans être formaliste au point de faire grief à une science du manque de beauté architectonique de ses théories, nous pouvons affirmer que tout le fondement théorique de la psychanalyse est à refaire. »
et quelques années plus tard, il écrit :
« Contrairement à la prétention qui consiste à faire vouloir en faire une science, la théorie de la psychanalyse est un système philosophique construit en partant d’un certain nombre de faits, dont il s’agirait d’ailleurs de vérifier la liste, mais qui, en tout cas, sont, à l’heure qu’il est, complètement écrasés par le fatras pesant des élucubrations. »
Les critiques philosophiques de la psychologie classique et de la psychanalyse par Politzer ont été rapprochées de celles de Sartre; même si la philosophie de la conscience est un point de divergence entre eux.
En 1939, Politzer, qui a donc déjà vivement critiqué la théorie freudienne naissante et à ses outils, affirme :
« On a souvent fait état, dans les milieux psychanalytiques, de l’exil de Freud symbolisant la condamnation de la psychanalyse par les nazis. Certes, il y a eu des déclamations nazies contre la psychanalyse. Il n’en est pas moins vrai que la psychanalyse et les psychanalystes ont fourni pas mal de thèmes aux théoriciens nazis en premier lieu celui de l’inconscient. L’attitude pratique du nazisme à l’égard de la psychanalyse a été déterminée essentiellement par des raisons tactiques.
En prenant des allures d’iconoclastes, les psychanalystes ont profondément heurté les sentiments des masses des classes moyennes. Telle est la spécialité historique de l’anarchisme petit bourgeois. En plus de la question raciale, c’est pour exploiter ce fait que le nazisme a dénoncé quelque peu le freudisme, mais cela ne l’a jamais empêché, ni d’intégrer les psychanalystes parmi le personnel nazi, ni d’emprunter des thèmes à la doctrine freudienne. »
En 1939 il écrit encore :
« Il suffit de feuilleter n’importe quel ouvrage psychanalytique pour se rendre compte à quelles puérilités peut aboutir la sociologie freudienne. Indiquons seulement qu’en fait Freud et ses disciples ont été amenés à proposer les ‘complexes’ à la place des forces motrices réelles de l’histoire. La sociologie à laquelle ils ont abouti ainsi fait apparaître à la surface l’idéalisme que la doctrine contient à la base. Par cet aspect des théories psychanalytiques, le mouvement issu de Freud a rejoint, par-delà la réaction philosophique, la réaction sociale et politique. »Ecrits 2 - Les fondements de la psychologie [texte imprimé] / Georges Politzer (1903-1942), Auteur ; Jacques Debouzy . - Paris : Ed. Sociales, 1981 . - 302 p. ; 17 cm.
Georges Politzer, né en 1903 à Nagyvárad (Hongrie) - aujourd'hui Oradea, en Roumanie (région de Transylvanie) - et fusillé le 23 mai 1942 au Mont-Valérien, est un philosophe, résistant et théoricien marxiste français d'origine juive hongroise. Sa seconde épouse était Maï Politzer.
Catégories : Marxisme
Philosophie
Psychanalyse
PsychologieRésumé : Politzer critique de la psychanalyse freudienne
Dans l’ensemble, même si les positions divergent sur le sujet, la position de Politzer sur la psychanalyse est plutôt marquée par une certaine ambivalence même si certains de ses propos sont très critiques.
Prises de position de Politzer dans les années 1920-1930
En 1924 Politzer écrit : «
« La charpente théorique de la psychanalyse est tout ce qu’il y a de plus provisoire. Les théories que Freud appelle lui-même « topiques », à savoir la distinction entre l’inconscient, le préconscient et le conscient sont de grossières hypothèses de travail, de même que les hypostases comme la Censure, le Refoulement, et même la Libido. Sans être formaliste au point de faire grief à une science du manque de beauté architectonique de ses théories, nous pouvons affirmer que tout le fondement théorique de la psychanalyse est à refaire. »
et quelques années plus tard, il écrit :
« Contrairement à la prétention qui consiste à faire vouloir en faire une science, la théorie de la psychanalyse est un système philosophique construit en partant d’un certain nombre de faits, dont il s’agirait d’ailleurs de vérifier la liste, mais qui, en tout cas, sont, à l’heure qu’il est, complètement écrasés par le fatras pesant des élucubrations. »
Les critiques philosophiques de la psychologie classique et de la psychanalyse par Politzer ont été rapprochées de celles de Sartre; même si la philosophie de la conscience est un point de divergence entre eux.
En 1939, Politzer, qui a donc déjà vivement critiqué la théorie freudienne naissante et à ses outils, affirme :
« On a souvent fait état, dans les milieux psychanalytiques, de l’exil de Freud symbolisant la condamnation de la psychanalyse par les nazis. Certes, il y a eu des déclamations nazies contre la psychanalyse. Il n’en est pas moins vrai que la psychanalyse et les psychanalystes ont fourni pas mal de thèmes aux théoriciens nazis en premier lieu celui de l’inconscient. L’attitude pratique du nazisme à l’égard de la psychanalyse a été déterminée essentiellement par des raisons tactiques.
En prenant des allures d’iconoclastes, les psychanalystes ont profondément heurté les sentiments des masses des classes moyennes. Telle est la spécialité historique de l’anarchisme petit bourgeois. En plus de la question raciale, c’est pour exploiter ce fait que le nazisme a dénoncé quelque peu le freudisme, mais cela ne l’a jamais empêché, ni d’intégrer les psychanalystes parmi le personnel nazi, ni d’emprunter des thèmes à la doctrine freudienne. »
En 1939 il écrit encore :
« Il suffit de feuilleter n’importe quel ouvrage psychanalytique pour se rendre compte à quelles puérilités peut aboutir la sociologie freudienne. Indiquons seulement qu’en fait Freud et ses disciples ont été amenés à proposer les ‘complexes’ à la place des forces motrices réelles de l’histoire. La sociologie à laquelle ils ont abouti ainsi fait apparaître à la surface l’idéalisme que la doctrine contient à la base. Par cet aspect des théories psychanalytiques, le mouvement issu de Freud a rejoint, par-delà la réaction philosophique, la réaction sociale et politique. »Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 8374 L-POLI Livres Le Fil d'Ariane Livre Disponible