| Titre : | Années sans frontières, carnets de route | | Type de document : | texte imprimé | | Auteurs : | Béatrice FRAITEUR | | Autre Editeur : | Belgique Loisirs | | Année de publication : | 1993 | | Langues : | Français | | Catégories : | Afrique
Asie
Culture
Guerre
Médecin
Médecins sans Frontières
témoignage
Tradition
| | Mots-clés : | Médecin Culture Témoignage Asie Afrique Guerre Tradition Médecins sans Frontières | | Résumé : | POUR UN MONDE VRAIMENT SANS FRONTIERES LAPORTE,CHRISTIAN Samedi 28 mars 1992 Pour un monde vraiment sans frontières Tout avait commencé par un périple en Extrême-Orient, juste après des études plutôt sévères de médecine tropicale à Anvers. Question de souffler un peu et attirée par l'aventure, Béatrice Fraiteur allait réaliser le rêve de bien des jeunes de sa génération: vivre libre comme l'air pendant quelques mois avant de prendre place dans une société qui, c'est le moins qu'on puisse dire, ne fait pas de cadeaux et vous enserre très (trop) vite dans son tourbillon infernal. L'occasion de voir le monde avec un autre regard que celui hérité de l'école, de dépasser les frontières posées dans son éducation, dans un milieu protégé avec ses principes et ses préjugés, et, surtout, d'aller à la rencontre de l'autre dans sa différence. C'est là, sur le terrain, que la jeune Uccloise allait être directement interpellée par le problème des réfugiés cambodgiens à la frontière thaïlandaise. Celle qui ne se faisait pas trop de soucis à propos de son avenir professionnel tout tracé dans l'aide sociale décida de consacrer une tranche de sa vie au service des plus démunis de l'autre monde. Grâce à Médecins sans frontières, elle dut se dépasser, aller parfois jusqu'au bout de ses limites, mais n'était-ce point un choix librement consenti? Tout en étant toujours bien consciente qu'elle ne pourrait résoudre toutes les misères du monde. Cet engagement de terrain allait se prolonger pendant cinq ans dans des conditions souvent aux limites de l'extrême. Et qui lui vaudront, bien qu'elle soit plutôt discrète, d'être élue «femme de l'année» en 1984 par le Conseil national des femmes belges. Après l'Asie du Sud-Est, Béatrice Fraiteur rejoignit la Somalie et les déserts de l'Ogaden, puis les hauts sommets d'Afghanistan. Cette expérience peu commune nous est livrée dans ce qui sont, sans doute, des «carnets de route» (1), mais aussi un formidable document reflétant la vie de tous ceux qui, selon l'expression de Colette Braeckman (qui signe la préface), sont ces «sans frontières» qui arpentent le monde non plus pour le découvrir ou le changer, mais pour y être utiles, aujourd'hui même dans l'instant. Béatrice Fraiteur nous raconte ses années peu communes, sans périphrases ou allitérations romantiques et sans brevets d'autosatisfaction «à la Nicolas Hulot», mais avec la fraîcheur d'esprit d'une jeune femme qui veut découvrir la planète sans préjugés. L'on entre d'autant mieux dans son récit qu'à chaque détour de page, elle laisse poindre une grande spontanéité et un intérêt réel pour les souffrances mais aussi les manières d'être et de vivre de ses semblables. Dans un style très journalistique, Béatrice Fraiteur a, sans conteste, réalisé là un des meilleurs documents écrits sur l'aventure de Médecins sans frontières. Son témoignage est d'autant plus prégnant que, revenue en Belgique, la jeune femme a choisi, non point par facilité, mais par conviction, de s'intégrer pleinement à la société qui est la nôtre. Pour dépasser les frontières, nos frontières, écrit-elle, aller à la rencontre de l'autre, défendre le droit à la vie, à la justice, à la tolérance, il n'est pas indispensable de partir à l'étranger. Ce n'est qu'une voie parmi d'autres. Et de conclure que la société occidentale qui survalorise l'économique et le rapport à l'argent a besoin, elle aussi, que ces valeurs puissent être défendues par des hommes et des femmes sans frontières... Par les temps qui courent, où la fraternité et la tolérance sont souvent aux abonnés absents, ici, en Belgique ou dans la plupart des pays européens, son message mériterait d'être largement entendu... CHRISTIAN LAPORTE «Années sans frontières, carnets de route», éditions De Boeck. |
Années sans frontières, carnets de route [texte imprimé] / Béatrice FRAITEUR . - [S.l.] : Belgique Loisirs, 1993. Langues : Français | Catégories : | Afrique
Asie
Culture
Guerre
Médecin
Médecins sans Frontières
témoignage
Tradition
| | Mots-clés : | Médecin Culture Témoignage Asie Afrique Guerre Tradition Médecins sans Frontières | | Résumé : | POUR UN MONDE VRAIMENT SANS FRONTIERES LAPORTE,CHRISTIAN Samedi 28 mars 1992 Pour un monde vraiment sans frontières Tout avait commencé par un périple en Extrême-Orient, juste après des études plutôt sévères de médecine tropicale à Anvers. Question de souffler un peu et attirée par l'aventure, Béatrice Fraiteur allait réaliser le rêve de bien des jeunes de sa génération: vivre libre comme l'air pendant quelques mois avant de prendre place dans une société qui, c'est le moins qu'on puisse dire, ne fait pas de cadeaux et vous enserre très (trop) vite dans son tourbillon infernal. L'occasion de voir le monde avec un autre regard que celui hérité de l'école, de dépasser les frontières posées dans son éducation, dans un milieu protégé avec ses principes et ses préjugés, et, surtout, d'aller à la rencontre de l'autre dans sa différence. C'est là, sur le terrain, que la jeune Uccloise allait être directement interpellée par le problème des réfugiés cambodgiens à la frontière thaïlandaise. Celle qui ne se faisait pas trop de soucis à propos de son avenir professionnel tout tracé dans l'aide sociale décida de consacrer une tranche de sa vie au service des plus démunis de l'autre monde. Grâce à Médecins sans frontières, elle dut se dépasser, aller parfois jusqu'au bout de ses limites, mais n'était-ce point un choix librement consenti? Tout en étant toujours bien consciente qu'elle ne pourrait résoudre toutes les misères du monde. Cet engagement de terrain allait se prolonger pendant cinq ans dans des conditions souvent aux limites de l'extrême. Et qui lui vaudront, bien qu'elle soit plutôt discrète, d'être élue «femme de l'année» en 1984 par le Conseil national des femmes belges. Après l'Asie du Sud-Est, Béatrice Fraiteur rejoignit la Somalie et les déserts de l'Ogaden, puis les hauts sommets d'Afghanistan. Cette expérience peu commune nous est livrée dans ce qui sont, sans doute, des «carnets de route» (1), mais aussi un formidable document reflétant la vie de tous ceux qui, selon l'expression de Colette Braeckman (qui signe la préface), sont ces «sans frontières» qui arpentent le monde non plus pour le découvrir ou le changer, mais pour y être utiles, aujourd'hui même dans l'instant. Béatrice Fraiteur nous raconte ses années peu communes, sans périphrases ou allitérations romantiques et sans brevets d'autosatisfaction «à la Nicolas Hulot», mais avec la fraîcheur d'esprit d'une jeune femme qui veut découvrir la planète sans préjugés. L'on entre d'autant mieux dans son récit qu'à chaque détour de page, elle laisse poindre une grande spontanéité et un intérêt réel pour les souffrances mais aussi les manières d'être et de vivre de ses semblables. Dans un style très journalistique, Béatrice Fraiteur a, sans conteste, réalisé là un des meilleurs documents écrits sur l'aventure de Médecins sans frontières. Son témoignage est d'autant plus prégnant que, revenue en Belgique, la jeune femme a choisi, non point par facilité, mais par conviction, de s'intégrer pleinement à la société qui est la nôtre. Pour dépasser les frontières, nos frontières, écrit-elle, aller à la rencontre de l'autre, défendre le droit à la vie, à la justice, à la tolérance, il n'est pas indispensable de partir à l'étranger. Ce n'est qu'une voie parmi d'autres. Et de conclure que la société occidentale qui survalorise l'économique et le rapport à l'argent a besoin, elle aussi, que ces valeurs puissent être défendues par des hommes et des femmes sans frontières... Par les temps qui courent, où la fraternité et la tolérance sont souvent aux abonnés absents, ici, en Belgique ou dans la plupart des pays européens, son message mériterait d'être largement entendu... CHRISTIAN LAPORTE «Années sans frontières, carnets de route», éditions De Boeck. |
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